jeudi 14 janvier 2016

Tigre

Une heure de train depuis la gare de Retiro Mitre pour rejoindre cette ville portuaire du Rio de la Plata.
Atmosphère de bord de lac en été: les gens ont pris leurs affaires de plage et de pique-nique et l'on ne se presse pas.

La ville est construite sur le delta du Paraná les routes sont donc fluviales. Le nom de la région et de son chef-lieu provient des “tigres”, nom donné par les premiers colons européens aux jaguars d'Amérique du Sud
Le delta del Parana est le fruit de la confluence entre le Rio Parana et le Rio de la Plata. Le delta du Tigre, est la partie inférieure du delta du Parana. Les îles du delta sont le cadre de très nombreuses légendes et sont une source d’inspiration pour les écrivains argentins anciens et modernes.
La faune et la flore du delta attirent de nombreux amoureux de la nature qui peuvent y séjourner mais attention aux inondations dues aux crues des rivières. 



A une centaine de mètres de la gare nous prenons une navette régulière remontant le fleuve jusqu'à un endroit nommé "Los tres bocas". Le moteur est bruyant mais le paysage alentour magnifique, de la forêt les pieds dans l'eau, des villas sur pilotis, parfois des enfants sur une petite plage. Mais surtout le niveau de la rivière est très haut: on le voit aux bancs inondés dans les parcs publics et surtout au fait que tous les pontons des maisons sont à fleur d'eau et parfois même sous l'eau.


Arrivés à destination quelle surprise tout est inondé. Mais impossible de rester sur le bateau, on nous le dit et...  que le prochain bateau viendra nous chercher dans une heure! Le passager débarqué en même temps que nous avait pris ses précautions: pieds nus, petit short et sac sur les épaules. Et le voilà qui s'en va par le sentier recouvert d'eau jusqu'aux cuisses. Et nous, avec chaussettes, baskets, et pantalons longs (pour éviter les piqûres de moustiques) nous restons à quai dans l'attente du bateau de retour.
Les fils électriques qui jonchent le sol du petit cabanon d'informations sur le débarcadère sont sous l'eau et les panneaux affichés ont vieilli.


Une heure trente et quelques considérations générales sur les changements climatiques et le phénomène El Nino... plus tard, l'eau a baissé de quelques centimètres et la navette vient nous chercher.
Dommage car la halte devait être jolie d'après une petite vidéo tournée là en 2011par un Canadien et vue sur Youtube à notre retour.

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