... et vous aussi, peut-être.
Il m’arrive de feuilleter et même de lire cette revue. C’est du beau papier glacé et il y a de magnifiques reproductions de chefs-d’œuvre de la peinture, de la photographie, du design, de la joaillerie et de l’architecture, entre autres. Un article intéressant sur une œuvre (celle de Paolo Uccello XVe s. ce mois-ci) ou sur une période (le maniérisme florentin du XVIe s. No de septembre 2017). Et de superbes « Hors-séries ».
Mais, malheureusement pour moi qui m’intéresse à l’art et son rôle avant tout, le thème dominant y est le marché de l’art avec ses galeries, ses foires, ses musées, ses expositions, les œuvres à acquérir et leur prix. Des interviews et des reportages sur les « artistes » actuels favoris des investisseurs et des institutions: Sophie Calle et Camille Henrot, pour n’en citer que deux.
Quand quelque chose m’interpelle je cherche à m’informer pour éviter la critique trop simpliste jaillissant du cœur. Or, même si quelque part je le savais déjà, j’ai encore de la peine à intégrer le fait que dans l’art contemporain il n’est plus du tout question du « Beau ». C’est confirmé, c’est admis comme une vérité incontestable: ce qui a trait à « l’émotion esthétique » a disparu. Alors le dessin ci-contre de cette Camille Henrot m’étonne un peu moins. Mais je ne peux m’empêcher de me sentir un peu déstabilisée malgré tout.
Heureusement, il y a YouTube ! Je ne sais pas vous, mais moi c’est fou ce que j’apprends par le biais de cette plateforme. Et j’ai vu que je ne n’étais pas la seule à me sentir déstabilisée. Mais heureusement, des personnalités reconnues dans leur domaine d'expertises suggèrent quelques explications. En effet, Il y a des gens très qualifiés qui, avec un discours compréhensible, arrivent à m’apporter beaucoup d’éléments de réponses.
C’est pourquoi je me permets de conseiller, à ceux d’entre vous qui vous poser cette même question, d’aller écouter sur YouTube: Aude de Kerros, très factuelle, (L’Imposture de l’art contemporain : du discours à la finance); et/ou Franck Lepage, plus critique: L’art contemporain (version d’Aurélien Biard en 32 min.)
Mais comprenez-moi bien, il est des œuvres et des artistes contemporains qui m’enthousiasment, ceux qui « du réel tirent l’éternel » (Derain). Ils possèdent une caractéristique commune, celle de l’excellence dans la connaissance et dans la pratique de l’outil. En voici trois exemples parmi d’autres: Fabienne Verdier et son travail à l’Encre de Chine, le Béjart Ballet et la danse, Albert Sauteur et sa peinture à l’huile. Citer certains c’est laisser dans l’ombre les autres, pardonnez-moi!
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