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Tour du lac de Montsalvens, Gruyères, Fribourg, Suisse |
Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions
C’est dans
la nature de l’oiseau, de voler. C’est dans la nature du poisson, de nager.
C’est dans la nature de l’homme, de marcher.
Marcher
pendant qu’on le peut encore.
Poser son
pied sur le sol. Pas après pas être en contact avec cette terre dont nous
sommes sortis hier, qui nous donne à vivre aujourd’hui et qui nous accueillera
demain. Etre là, présent au monde, au vent, à la pluie, au soleil. Sur les
sentiers au pied des sommets, dans la ville au pied des immeubles, dans la
forêt au pied des grands arbres, sur le sable au pied des vagues.
La marche
est la poulie qui transmet son mouvement à la pensée. C’est
physiologique : le mouvement des jambes améliore la circulation sanguine
qui favorise à son tour l’oxygénation du cerveau.
Marcher
seul c’est encore mieux. Tout d’abord le rythme de la marche est alors naturel,
pas besoin de ralentir ou d’accélérer pour s’ajuster au pas de l’autre. De même
avec la tête, pas besoin d’écouter ou de dire. Etre tout à soi.
Petit
conseil : emporter
avec soi son téléphone muni de la fonction « dictaphone ». Ainsi,
lorsqu’une pensée, une image, une réflexion naîtra, vous la dicterez en parlant
à votre téléphone comme si vous étiez en grande conversation avec une autre
personne. Combien de fois vous êtes-vous dit : « Il faut que je me
souvienne de ceci… Il faut que je
lui dise cela ! » et, sans vous en rendre compte, l'avez oublié. Une fois rentré chez vous : notez ce que vous
avez enregistré. Si vous ne pouvez le faire tout de suite faites-le plus tard.
Et vous verrez que vous avez déjà oublié plus du tiers de ce que vous étiez sûr
de vous souvenir.
Notes
après notes, il en restera toujours quelque chose. Si ça ne sert à rien
aujourd’hui, qui sait ? peut-être demain. Une chose est sûre : vous
serez sur le chemin au propre et au figuré.
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