dimanche 31 décembre 2017

Ma découverte de l'Amérique 5 (The End)

Boston Common Pond
C'était il y a presque un demi-siècle...

A mon retour en Suisse je reprendrai les études malgré les offres alléchantes envoyées par mon ancien employeur jusque dans ma retraite au Vermont. Et quelques années plus tard, mon diplôme d’infirmière en poche, je retournerai aux Etats-Unis avec Pierre, mon mari,  à Boston cette fois pour  chercher du travail. Mais en vain, car, malgré mon très bon score au TOEFEL (Test Of English as Foreign Language) je n’obtiendrai pas le permis de travail faute d’avoir passé en Europe l’examen appelé communément « Philadelphia » (RN/LPN Licensure by Examination for Foreign Graduates) requis pour l’exercice de ma profession là-bas.

Cependant les deux mois que je passerai de façon indépendante dans cette grande ville me feront découvrir d’autres aspects de la vie quotidienne dans ce pays : la quasi impossibilité de faire un transfert d’argent entre grandes banques depuis la Suisse (déjà alors…) la vétusté des installations dans les appartements (alors même que j’habite dans un beau quartier du centre ville), la saleté des arrières-cours, la méfiance envers ses voisins comme envers les policiers. Mais aussi, les innombrables possibilités offertes à tous de prendre des cours dans tous les domaines possibles avec à la clé un beau diplôme imprimé prêt à être encadré.

C’est alors que je réaliserai que cette ouverture, cette invitation à se former qui veut montrer que là-bas tout est possible (American dream) est en fait un marché mais surtout  un leurre. Car les seules formations de valeur sont impayables pour la grande majorité de la population.  Depuis ce deuxième séjour, je ne parviens pas à prendre au sérieux ce qui vient des Etats-Unis et cela dans tous les domaines : ça fait « amateur », ça fait « bricolé », « cheap ».  De plus, maintenant que nous sommes pris dans La Toile (the web), la méfiance s’y est ajoutée.


Pourtant l’amour de la langue américaine m’attache à jamais aux Américains en tant qu’individus. C’est un amour inconditionnel difficile à expliquer. A chaque fois que j’ai l’occasion d’entendre la langue américaine, de la parler, c’est comme un cadeau sans cesse renouvelé.

jeudi 28 décembre 2017

Ma découverte de l'Amérique 4

Empire State Building 1974
C'était il y a presque un demi-siècle...


Le temps passé avec les enfants ne me laissera que peu de souvenirs. Par contre les moments partagés avec Bob amènent une foule d’images de découvertes heureuses. Il est alors enseignant en philosophie et psychologie à Burlington University et passe plus de temps à la maison que son épouse. Il rêve de racheter une ancienne ferme abandonnée pour y développer un lieu de vie pour adolescents en difficulté. Cette recherche d’un lieu et d’une maison me font découvrir le Vermont dans ses moindres recoins. Je l’accompagne dans ses randonnées à skis de fond, je teste avec lui tous les derniers régimes amaigrissants  à la mode car il craint le surpoids et moi … j’en prends. Il me fait découvrir la musique classique alors que jusqu’ici je n’écoutais que la variété française. Il m’encourage à reprendre des études quand je rentrerai en Suisse.  A la faveur d’une rencontre familiale (la maison, cossue, de ses parents se situe dans le Bronx), Bob me présentera la ville de New York depuis le sommet de l’Empire State Building jusqu’aux étangs de Central Park et la misère des couloirs du métro.
Par chance, notre relation ne souffre d’aucune ambiguïté. Je ne tombe pas amoureuse de lui car je suis complètement folle d’un cinquantenaire à la voix de velours, pas libre.



Malgré ma petite rémunération et grâce à mon éloignement de toute tentation d’achats, je réussis à me payer un abonnement de bus Greyhound pour faire le tour des Etats-Unis durant un mois.  C’est ainsi qu’à la fin de mon séjour, je quitte seule Norwich avec, dans le sac à dos militaire de Bob, une petite réserve de lecture, et un plan rudimentaire d’un trajet qui débutera à Montréal et se terminera à New York. Voyage durant lequel je découvrirai et développerai l’instinct qui me signale les endroits, les atmosphères que je dois à tout prix éviter. Les quelques rencontres que j’ai faites au cours de ce voyage  restent profondément gravées dans ma mémoire. Elles pourraient donner naissance à un autre récit.

lundi 25 décembre 2017

Ma découverte de l'Amérique 3

 C'était il y a presque un demi-siècle...

Les parents ne sortent presque jamais le soir et quand ils  le font, ils m’emmènent avec eux et engagent une autre babysitter pour garder les enfants. Ou bien, comme Bob aime beaucoup aller au cinéma, je vais avec lui et c’est la maman qui reste avec les enfants !
Avec lui je découvrirai un film d’une rare violence qui me fera découvrir l’envers du décor des histoires de batailles entre cavalerie américaine et Indiens. Il s’agit de Soldat bleu qui est tiré de l’histoire vraie du massacre de Sand Creek au Colorado en 1864. C’est le premier film du genre prenant le parti des Indiens. C’est un playdoyer contre la guerre alors que les informations télévisées montrent chaque jour des manifestations populaires contre la guerre au Vietnam.

La télévision occupe une grande place dans la vie familiale et elle joue un rôle important dans mon apprentissage de la langue anglaise. Le rendez-vous quotidien avec l’émission pour les enfants Sesame Street s’est révélé si efficace qu’au bout de trois mois, je n’avais plus de difficulté de communication dans la vie quotidienne. Puis ce seront les journaux d’informations, les reportages, les débats politiques et les commentaires directs des parents qui vont me permettre de développer très rapidement un discours argumenté sur l’actualité en général . (je n’oublierai jamais les invectives adressées par Connie à Nixon par écran interposé : « He is a crook ! » (car je vis le Watergate en direct) et les différences entre les points de vue du Vieux et du Nouveau continent en particulier.

Bien que la frontière québéquoise soit très proche, la famille n’a trouvé personne capable de parler en français avec moi pendant mon séjour chez elle. Je rencontrerai à Dartmouth College (qui est en fait une université) quelques étudiants qui ont pris des leçons d’allemand, plusieurs autres des leçons d’espagnol. Ce manque d’intérêt pour l’apprentissage des langues m’interpelle encore aujourd’hui quand j’ai l’occasion de rencontrer des Américains dans leur pays ou à l’étranger. Pour l’heure, comme il n’y a pas possibilité de prendre des cours d’anglais pour débutant dans la région. Connie, qui travaille à Dartmouth College en tant que biologiste ( elle enseigne et fait de la recherche sur le cancer à Dartmouth Medical School) trouve une professeure disposée à m’intégrer à sa classe d'anglais, seconde langue.
Tous les mercredis matins, la mère de famille me dépose devant un des batiments du collège et je prends place autour de la table avec trois étudiants japonais, un allemand, deux afro-américains, deux indiens Cree et un métis afro-américains/Cree (« celui-ci cumule les handicaps » me dira la prof quand nous aurons fait plus ample connaissance). Car, malgré les apparences et la volonté historique d’intégration de l’institution (quota imposé par le Conseil de Fondation et attributions de bourses)  la ségrégation est visible au quotidien et celle pratiquée à l’égard des Indiens dépassent l’imagination. C’est ce que je vais découvrir dans ce cours qui se base sur la découverte de l’autre par le dialogue. La grammaire en fait partie aussi car mes camarades, eux, devront passer un examen de connaissances de la langue qui décidera si le niveau atteint leur permet d’intégrer la formation universitaire. Notre professeure s’appelle Mimi Sensenig. Elle est d’origine hongroise et a fui son pays pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Elle parle un peu allemand mais pas du tout le français. Elle me ramènera quelquefois chez moi après le cours mais le plus souvent je ferai du « stop »!


La bibliothèque universitaire devient un de mes endroits favoris. On y trouve quelques oeuvres classiques  de Corneille, Racine, Molière, mais c’est toute La Comédie humaine  de Balzac que je vais dévorer pendant les trois premiers mois. Puis ce sera en anglais les sœurs Brontë que j’avais déjà lues en français, Jane Austen, Daphné Du Maurier, mais aussi Bernard Malamud, Arthur Miller, Carson McCullers, Patricia Highsmith, Irving Stone et bien d'autres. Et aujourd’hui encore il me suffit de me plonger dans un roman en anglais pour que ma tête aussitôt se mette à penser dans cette langue.
Dartmouth College 1974

samedi 23 décembre 2017

Ma découverte de l'Amérique 2

C'était il y a presque un demi-siècle...

En congé de week end prolongé, la famille prend grand plaisir à me faire découvrir mon nouvel environnement. A la station d’essence, je fais connaissance avec les « gallons » et un plein d’essence trois fois moins cher que dans notre pays. Au supermarché du village ouvert sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vint-quatre, Connie fait des provisions pour toute la semaine. À la caisse, un employé remplit de très grands sacs de papier kraft, les mêmes que dans les vieux films américains.  En Suisse,  ma mère fait ses achats à l’épicerie du village et malgré le nombre important de personnes à table à chaque repas, elle n’achète que peu de choses (café, thé, sucre et produits de nettoyage) car nous vivons des produits de la ferme et du jardin.  Ici beaucoup d’aliments sont « enriched » comme le lait, le beurre, la farine. Je découvre le jus d’orange concentré congelé,  les corn flakes et un choix énorme d’autres céréales sucrées du matin, le beurre de cacahuètes, les pancakes et le sirop d’érable, le petit déjeuner gargantuesque de Bob avec ses œufs au bacon, cassoulet, champignons et tomates à la poêle, saucisses et röstis. On est bien loin des tartines au beurre et confiture avec la tasse de café au lait du matin de toute ma famille.  Repas de midi et repas du soir sont inversés. A midi invariablement des sandwichs confectionnés avec du pain toast (le seul que l’on trouve ici) dans ses différentes versions plus ou moins complets et enrichis, sandwichs au thon, aux œufs mais le plus souvent au beurre de cacahuètes en variantes sucrées ou salées.

Le souper est servi aux enfants  en fin de journée et quand ils sont couchés, nous adultes, nous installons devant la télévision, chacun dépliant sa petite table devant soi pour y déposer son assiette.  On peut aussi acheter des « TV Diner » sorte de plat individuel compartimenté avec menu complet. Le jour de mon anniversaire, la famille m’emmènera dîner chez McDonald. Ils ne croient pas qu’il n’y en a pas en Suisse (le 1er sera ouvert à Genève en 1976).


Pour  un salaire de dix dollars par semaine, je suis chargée de faire le ménage, la lessive et m’occuper des enfants. Mais Lizzie et Larry vont à l’école chaque jour de huit heures à quatorze heures et Debbie va au jardin d’enfants dans une ferme pendant ces mêmes heures.  Ils emportent un sandwich au « peanutbutter » avec un petit berlingot de lait dans leur jolie « lunchbox ». Le repas du soir est préparé par les parents. Quant au ménage, je suis tellement habituée à y travailler dur dans la ferme de mes parents que nettoyer les pièces ici ressemblent à un jeu. En ce qui concerne la lessive, je dois la faire tous les jours mais on met tout dans la machine, on saupoudre d’un peu de lessive et le programme de lavage ne dure qu’un petit quart d’heure. Puis on met tout au séchoir. On ne connaît pas le repassage !

lundi 18 décembre 2017

Ma découverte de l'Amérique 1

 
Paysage du Vermont en 1973  USA
C’étail il y a presque un demi-siècle ; j’avais vingt ans et j’étais encore( ?)  déjà ( ?)  une vieille enfant.

Mon apprentissage de jeune fille au pair commence  dans le hall d’arrivée de l’aéroport de Boston. « Parents » pour moi ça veut dire « vieux », vieux comme mes propres parents, mais eux ont l’air beaucoup plus jeunes que moi. Si jeunes qu’ils pourraient être mon frère et ma sœur. Bob (Robert) et Connie (Constance) sont les parents des trois enfants dont je vais avoir à m’occuper ces prochains mois. Tenue d’étudiants en vacances, décontractés, très souriants, expansifs, ils m’accueillent comme si j’étais une de leurs camarades de collège.

Après une petite heure de voyage silencieux – je ne connais pas un mot d’anglais et ils ne savent pas le français – nous sommes accueillis dans une grande maison de Swampscott,  banlieue chic en bord de mer. C’est la maison familiale des parents de Connie. Ils sont là, avec les trois frères , la sœur et son mari et : Lizzy (Elisabeth) 7 ans,  Larry (Lawrence) 5 ans, Debbie (Deborah )3 ans, les trois enfants de Connie et Bob . Tous les membres de cette famille, à l’exclusion du beau-frère, sont plus petits que moi. Tous sont très mal habillés - Droits en avant, disait ma maman en parlant des personnes  qui ne soignaient pas leur apparence physique et vestimentaire – alors que moi j’ai mis mes habits les plus chics pour faire bonne impression dans ce milieu de professions libérales (médecin, avocat, professeur d’université).  Et puis, ma passion c’est la mode.  C’est pour l’assouvir que j’ai rejoint le monde du travail à seize ans (déjà une vieille enfant).  Issue d’une famille nombreuses à la compagne,  il me fallait trouver une source de revenus pour vivre comme je l’entendais.

Tout le monde prend place autour de la table incroyablement chargée de victuailles. On m’a placée à côté du beau-frère qui parle un peu français. Il fait les présentations et m’explique la raison de cette rencontre de famille.  Nous sommes le quatrième jeudi de novembre, Thanksgiving. C’est  «La Fête » aux Etats-Unis, familiale par excellence. Je n’en avais jamais entendu parler. Je découvre avec grand plaisir : la dinde farcie, la purée de patates douces, la confitures d’airelles,  le pain de maïs et la tarte aux noix de Pécan.   

Les trois enfants me détaillent pendant que les autres me questionnent par beau-frère interposé. Est-ce que mon père est banquier, car c’est, à leur connaissance,  la profession exercée majoritairement dans mon pays. Est-ce que je connais le « bon mot » suivant : « Quand tu vois un Suisse sauter par la fenêtre, suis-le car  là où il va il y a de l’argent ! »
Comment prononce-t-on mon prénom ? Et les enfants de s’esclaffer en entendant la traduction Mary Christmas. Et mon nom de famille ? G u é ? Comme gay ? « ça ne doit pas être facile tous les jours de porter un tel nom de famille ! » Pourquoi me disent-ils ça ? »
Et je crois que c’est à cette occasion que j’entends le mot « homosexuel » pour la première fois de ma vie ! (Quand je vous dis : encore une enfant…)


A la tombée de la nuit nous prenons la route pour la Nouvelle Angleterre, les trois enfants dans le cocon rempli de coussins de la voiture de Connie. Alors que je m’installe dans la deuxième voiture, au côté de Bob.  Après trois heures de route, la neige ralentit notre allure. « Five minutes » me dit mon chauffeur alors que la voiture quitte la grand-route et s’engage dans une petite route forestière qui monte en lacets, laissant apparaître ici et là quelques rares habitations de bois sombre, de construction très moderne : immenses baies vitrées et larges terrasses. Peu après avoir franchi le plus haut point de la colline, la route s’arrête devant une magnifique maison de bois dont la couleur et l’architecture se confondent  avec l’environnement boisé comme je le constaterai le lendemain au réveil.  Toutes les pièces de la maison, sauf  les salles de bain, ma chambre et le bureau de Bob à l’entresol, donnent sur un pré en pente légère orienté sud-ouest et un horizon  lointain de collines boisées qui me font penser au paysage jurassien.

lundi 11 décembre 2017

La désinformation: quelques mots, quelques phrases

Dessin de Côté paru dans Le Soleil Québec (reproduit dans Courrier international )

"L'ère de la désinformation"
C’est le thème du Hors-Série du Courrier International des mois d’octobre, novembre et décembre 2017. Je l’ai lu dans son intégralité et je partage ici quelques lignes  que j’en ai ressorties et quelques leçons que j'en retire. Mais je vous invite bien sûr à le lire vous-même pour en tirer vos propres enseignements. Tout d’abord, quelques définitions pour savoir de quoi on parle.

Fact-Checking : "littéralement « vérification des faits », l’expression est souvent associée à des sites qui contrôlent l’exactitude de certaines informations en ligne. (ex. en Italie : Pagella Politica) Dans tous les Etats dotés de telles instances de vérification, le discours politique comporte moins de fausses informations et de semi-vérités". Mais il y a un risque bien réel, la surrèglementation avec par exemple un Ministère de la Vérité dirigé par qui et pour qui ?

Fake news : ce sont des histoires délibérément construites sur les médias sociaux afin de gagner de l’argent ou pour atteindre un objectif politique précis. Les fake news sont conçues pour se répandre comme une traînée de poudre et c’est pourquoi elles s’appuient généralement sur nos réflexes, comme l’indignation, et portent sur des sujets accrocheurs : les réfugiés, les abus sur les enfants, la guerre et la paix. La nouveauté est qu’un seul individu peut désormais diffuser ces informations mensongères à grande échelle. Ce problème nouveau et bien réel diffère des ragots de la presse à scandale, des théories du complot et des légendes urbaines.

BOT : logiciel informatique conçu pour agir de façon autonome. Il désigne souvent un programme qui mime une action humaine de façon si parfaite qu’on ne distingue pas le bot de l’internaute lambda. Il peut être programmé pour diffuser et amplifier des messages sur internet, spammer et saturer un site. Il peut être utilisé par exemple pour faire des modifications dans les archives induisant en erreur les chercheurs.

ALT-FACT /Faits alternatifs : grossiers mensonges. Le concept de « faits alternatifs » laisse entendre qu’il n’y aurait pas de mensonges mais uniquement des divergences d’opinion.

Post-vérité (Relativisation de la vérité) Quand les mensonges n’ont plus d’importance ou lorsque la résonance émotionnelle des affirmations mensongères importe plus que leur exactitude factuelle. Autrement dit : quand les faits objectifs ont moins d’influence sur le façonnement de l’opinion que l’appel aux émotions et aux croyances individuelles.
L’esprit civique doit résister avec ténacité face à ceux qui racontent des contrevérités, des demi-vérités et des mensonges éhontés. C’est le seul moyen de lutter contre la post-vérité.

Facteurs facilitant les fake-news :
- Dans certains pays, la barrière de la langue et la difficulté d’accéder à des sites étrangers facilitent la production et la diffusion des fake-news.
- Dans un monde où la vérité – notre outil de communication – perd du terrain, les fake news cessent de paraître fallacieuses. 
- Faiblesse de la culture de la lecture face à un nombre d’usagers de téléphone   portable élevé.
- Accroissement considérable de la charge d’informations reçues. Distraits par toutes ces informations que nous consultons, nous sommes incapables de voir l’éventail complet des arguments potentiels ou des aspects d’une information.
- Les gens se rassemblent dans des bulles sociales ou idéologiques. Ne suivre que des gens qui nous ressemblent sur les réseaux sociaux fait office de caisse de résonance nous exposant davantage à la désinformation.
- Le piège c’est d’accepter  cette affirmation de plus en plus répandue : « Même si ce n’est pas la vérité, ça pourrait l’être ».
- La politique a tendance à se transformer en une branche du show-business, avec la course à l’audience.

La désinformation n’est pas une question politique de droite/gauche, C’est un phénomène autrement plus vaste. « Au fond, la question est la suivante : voulons-nous pérenniser un système d’échange d’informations, d’analyses approfondies et d’examens des faits ? Ou voulons-nous nous enfoncer dans un vaste marécage émotionnel où nous serons bombardés d’affirmations numériques et contraints de nous regrouper dans des bulles défensives où le discours démocratique n’aura plus aucune signification ? » Matthew d’Ancona
La question est aussi de savoir si les gens sont plus disposés à se cramponner à leur notion tribale ou personnalisée de la vérité, ou s’ils perçoivent de la valeur dans les choses qui sont vraies parce qu’elles sont simplement vraies.


Mesures concrètes souhaitables
-       Apprendre à utiliser le Web de façon  intelligente et avertie dès l’âge de 5 ans
Se méfier: - Si l’URL contient des éléments suspects ex. (xyzcourrierinter.fr.co)
-        S'il y a des problèmes de ponctuation, de grammaire, d’orthographe
-       On ne connaît pas la source de l’information ? Aller voir ce que contient la page « About us » ?

La vérité résiste à l’épreuve du temps Asad Latif  Journal de Singapour The Straits Times le 20 août 2017, Courrier International (Hors-série cité ci-dessus)

C’est la reconnaissance de faits irréductibles qui, en dernier ressort, rend possible une société. Matthew d’Ancona Sur le site 52 Insights, Royaume-Uni, Courrier International (Hors-Série cité ci-dessus)