Ruines de Huanchaca / Antofasta |
Les ruines de Huanchaca, en pleine ville
d’Antofagasta, sont les vestiges de l’usine de traitement de minerais de Playa Blanca appartenant à la compagnie
minière bolivienne de Huanchaca (en lien avec des intérêts chiliens et
anglais). Elle s’étendait jusqu’en bordure de mer. D’ailleurs la salle des
machines a été convertie en chapelle militaire en 1942.
L’entreprise, entrée en
activité en février 1893, fermera ses portes déjà en 1902. Le site a été
déclaré Monument national en 1974.
Devant l’entrée du
Musée, un parterre de roches diverses attirent notre attention et le panneau
explicatif précise (traduction approximative car je ne sais pas
l’espagnol) « contrairement à ce que tout le monde croit à première vue,
dans le désert il n’y a pas rien. »
En effet, on y trouve, entre autres,
du minerai en abondance. Le Chili est aujourd’hui le plus grand producteur
mondial de cuivre, mais il y a également de l’iode, du souffre, du zinc et
surtout du lithium. Le lithium est l’un des minerais les plus convoités au
monde. Le triangle du lithium situé entre l’Argentine, le Chili et la Bolivie
abriterait 70 % des réserves mondiales.
Notre visite commence
par le visionnement d’une vidéo commentée en français. Très vieille (le parler
du commentateur nous ramène peut-être au début du XXe s.) vidéo en noir et
blanc expliquant l’exploitation des mines de salpêtre mais surtout apologie de
l’utilisation des engrais dans l’agriculture…
Nous qui venons de
régions commençant à renoncer à ce genre de substances, avons regardé avec
grand intérêt, le marketing (dans de grands tiroirs : des affiches,
publicité dans les journaux agricoles, avec la référence des pays concernés) déployé
à l’origine, en Europe et aux Etats-Unis surtout, pour en faire l’éloge et en vendre le plus
possible. Passionnant !
Apologie des nitrates (Musée du Salpêtre, Antofagasta, Chili |
Mais les autres salles
sont intéressantes qui exposent des fossiles trouvés dans le désert avec
panneaux explicatifs détaillés (dommage : seulement en espagnol).
De plus, en référence à
la très forte concentration d’observatoires astronomiques dans la région, on
trouve une documentation très actuelle sur les dernières découvertes et surtout
très compréhensible pour tout un chacun.
Enfin, le Chili étant
au cœur du sujet, ce Musée développe aussi plein d’informations sur les
volcans, les déplacements des plaques tectoniques, etc.
Bref, Antofagasta c’est
comme à propos du désert - il ne faut pas se fier aux apparences ! –
il y a plein de découvertes à faire.
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