jeudi 11 février 2016

Ruines de Huanchaca et Musée

Ruines de Huanchaca / Antofasta

Les ruines de Huanchaca, en pleine ville d’Antofagasta, sont les vestiges de l’usine de traitement de minerais de Playa Blanca appartenant à la compagnie minière bolivienne de Huanchaca (en lien avec des intérêts chiliens et anglais). Elle s’étendait jusqu’en bordure de mer. D’ailleurs la salle des machines a été convertie en chapelle militaire en 1942. 




L’entreprise, entrée en activité en février 1893, fermera ses portes déjà en 1902. Le site a été déclaré Monument national en 1974.












Devant l’entrée du Musée, un parterre de roches diverses attirent notre attention et le panneau explicatif précise (traduction approximative car je ne sais pas l’espagnol) « contrairement à ce que tout le monde croit à première vue, dans le désert il n’y a pas rien. » 






En effet, on y trouve, entre autres, du minerai en abondance. Le Chili est aujourd’hui le plus grand producteur mondial de cuivre, mais il y a également de l’iode, du souffre, du zinc et surtout du lithium. Le lithium est l’un des minerais les plus convoités au monde. Le triangle du lithium situé entre l’Argentine, le Chili et la Bolivie abriterait 70 % des réserves mondiales.

Notre visite commence par le visionnement d’une vidéo commentée en français. Très vieille (le parler du commentateur nous ramène peut-être au début du XXe s.) vidéo en noir et blanc expliquant l’exploitation des mines de salpêtre mais surtout apologie de l’utilisation des engrais dans l’agriculture…
Nous qui venons de régions commençant à renoncer à ce genre de substances, avons regardé avec grand intérêt, le marketing (dans de grands tiroirs : des affiches, publicité dans les journaux agricoles, avec la référence des pays concernés) déployé à l’origine, en Europe et aux Etats-Unis surtout, pour en faire l’éloge et en vendre le plus possible. Passionnant !


Apologie des nitrates (Musée du Salpêtre, Antofagasta, Chili


Mais les autres salles sont intéressantes qui exposent des fossiles trouvés dans le désert avec panneaux explicatifs détaillés (dommage : seulement en espagnol).
De plus, en référence à la très forte concentration d’observatoires astronomiques dans la région, on trouve une documentation très actuelle sur les dernières découvertes et surtout très compréhensible pour tout un chacun.
Enfin, le Chili étant au cœur du sujet, ce Musée développe aussi plein d’informations sur les volcans, les déplacements des plaques tectoniques, etc.


Bref, Antofagasta c’est comme à propos du désert - il ne faut pas se fier aux apparences ! – il y a plein de découvertes à faire.

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