mercredi 10 février 2016

Tulor et Quitor (excursion archéologique… mais pas que)

Ruines de Tulor: San Pedro de Atacama

Les ruines de Tulor datent de 500 ans avant J-C et sont les restes d’un village lickanantai aux constructions circulaires découvert en 1940. A l’origine, les habitants du salar ont commencé à ériger des murs pour se protéger des vents et du sable, puis à l’intérieur ils ont construit des maisons circulaires (une quarantaine ici) au milieu desquelles ils cultivaient des jardins.

Au début du XVe s. les Tihuanacus arrivent de la région du lac Titicaca avec à leur tête le chef inca Tupac Yupanqui. C’est sous son règne que fut construit la route qui va du salar d’Atacama à la région du nord-ouest de l’Argentine. Au gré des changements climatiques causant des migrations de population, des relations commerciales intenses dans toutes les Andes, des conquêtes militaires, et donc le métissage des populations, la culture lickanantaïe subira des hauts et des bas. 

Sur la colline de Quitor à 3 km au nord-ouest de San Pedro se trouvent les ruines de la Pukara,(forteresse) construite par les Atacaménios. Elle date de 1400-1500 après J-C juste avant l’arrivée des colons espagnols et domine la vallée de San Pedro. La vue sur les salars est très étendue, donc très utile pour surveiller  « d’où l’ennemi viendra/ Et me fera héros. /Mais en attendant ce jour / Je m’ennuie quelque fois/ Alors je vais au bourg/ Voir la belle… » pour paraphraser Jacques Brel.
Ruines de la forteresse de Quitor, San Pedro de Atacama
D’ici on voit aussi trois volcans importants pour la région mais dont vous chercherez en vain la situation sur la grande carte Michelin Argentine-Chili : le Pujtana, le fameux Lickancabur et le Laskar, le seul avec fumeroles en ce moment.

Entre les deux visites de ruines, nous faisons une brève halte dans une ferme bio de cultures vivrières et dégustons du jus de coings, du sirop Arrope fait avec les fruits du chanar et du sirop fait avec les fruits de l’algarrobe, (si je me souviens bien) avec du quinoa soufflé et des beignets.

Les champs sont irrigués par un système de canaux, mais le problème avec l’eau ici c’est que premièrement il y en a peu et même de moins en moins et deuxièmement, si on irrigue le matin, les plantes vont cuire ; si on irrigue le soir la terre est si sèche que toute l’eau part dans les couches profondes et si on irrigue la nuit, l’eau et les plantes gèlent.
Lamas

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