samedi 13 février 2016

Valparaiso (un certain charme tout de même)

Valparaiso
Du 1er au 2 février 2016

Nous étions à Santiago et nous avions 24 heures devant nous pour aller à, et visiter Valparaiso, alors on a pris un taxi. De l’aéroport de Santiago à notre hôtel sur le Cerro (colline) Conception, à Valparaiso, il nous en a coûté 110 US$ pour une heure de trajet. (C’est 10 fois le prix du bus pour une personne, comme nous allions le constater le lendemain au retour.)



Entrée du funiculaire Conception Valparaiso


Elle a connu des jours meilleurs il y a très longtemps déjà. Mais elle est mythique et beaucoup parviennent à entretenir le culte.
Nous on est arrivé par un matin de brume et l’on ne peut pas dire qu’on soit tombées raides sous le charme de cette ville (environ 300'000 habitants) en grande partie délabrée. Mais après quelques heures de marche par ses ruelles, ses escaliers, ses petites places, ses rues très animées, nous aussi on s’est mise à l’aimer. Car elle invite à la découverte en cachant ses charmes « comme les gelées qui, quelquefois, menacent le printemps pour ajouter encore plus de prix à ses charmes."







Nous avons commencé par une balade à pied sur les hauteurs, le long de l’avenue Alemania d’où l’on voit une alternance serrée de bâtiments de toutes grandeurs et de toutes apparences : immeubles déglingués voisinant avec de jolies petites maisons colorées toute rénovées ; de vieux bâtiments aux façades vérolées, des maisons de bois s’accrochant à la colline avec leurs dentelles de balcon sur pilotis ; des fonds de ravins à la végétation tropicale. Et nous nous sommes retrouvées devant la porte fermée du Musée Pablo Neruda (et oui, on était lundi !)
Nous redescendons alors par les ruelles du Musée à ciel ouvert aux façades peintes et sculptures de toutes sortes.





L’après-midi nous avons suivi une visite guidée pédestre pendant plus de trois heures qui nous fait découvrir d’autres aspects de la ville : le port (après tout c’est bien là que tout a commencé pour Valparaiso quand les navires devaient faire le détour par le détroit de Magellan: les murs du Cerro Allegre en parlent encore) ; une des 16 casernes de pompiers de la ville car les incendies sont choses fréquentes dues avant tout au manque d’entretien du réseau électrique (sur tous les poteaux de la cité, on croirait voir une pelote de fil abandonnée par un chat qui en aurait fait son affaire) ; le funiculaire Reine Victoria (le portail et la caisse du guichet, comme le dénivelé franchi par la cabine sont tout simplement mythiques) ; la bâtisse du Musée des Beaux-Arts, (belle architecture du XIXe s.) ; et les fresques murales : pas toutes géniales mais certaines absolument remarquables.



L’envie de Valparaiso est née il y a des dizaines et des dizaines d’années alors que je regardais sur Arte un film en noir et blanc qui se passait au tout début du XXe s. dans cette ville. Il contait l’histoire d’une prostituée qui, tout en « vendant ses charmes » comme on dit, restait fidèle à un marin, par définition la plupart du temps absent, qui était pour elle son seul homme (c'est ce que j'en ai retenu en tous cas). La lumière, la musique, la mélancolie, la poésie de ces images sont restées gravées dans ma mémoire et je crois avoir reconnu dans ce coin de rue une des prises de vue du film.




Santiago du Chili
Une demi-journée passée dans cette ville nous a permis d'apprécier le charme de la colline Santa Lucia, le plaisir des artistes de rues à la tombée du jour sur les places et dans les rues piétonnes, la concentration des dizaines de joueurs d'échecs attablés sur la place centrale et d'échapper au prédicateur hurleur de la même place.

Cerro Santa Lucia Santiago du Chili
Mais surtout, nous avons pris le temps de passer trois heures dans le Musée d'Art précolombien.
Visite fascinante et trois heures penchées sur de magnifiques objets commentés (en français) grâce à une application téléchargée directement sur nos téléphones. Et le clou de l'exposition était celle consacrée aux manteaux mortuaires Mantos funerarios de Paracas: Ofrendas para la vida. Grands surfaces tissées finement aux motifs répétitifs (toujours le même avec de très subtiles variations de teintes). 

Juste une invitation à y revenir!

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