mardi 9 février 2016

San Pedro de Atacama (au cœur du désert)





L’arrivée à San Pedro est surprenante, dans les faubourgs aux habitations basses entourées de murs très étroits ou de planches sommairement superposées ou encore de plaques de taule ondulée pour lutter contre l’ensablement. Le terminal des bus est situé à l’écart, en contrebas de la ville elle-même.

N’ayant jusqu’ici trouvé aucune possibilité d’obtenir des pesos chiliens (ça on ne trouve jamais en Argentine, sachez-le !) et n’ayant pas pensé à chercher un distributeur de monnaie à la gare même (y en a-t-il un d’ailleurs ?) on n’a pas pu prendre de taxi. Il est 13 h. et la chaleur est torride, et nous voilà trainant nos grosses valises pleines de choses inutiles sur des routes ayant perdu tout leur bitume sous l’effet de la chaleur et de l’ensablement, en route vers notre hôtel situé aux confins de la ville tout en cherchant un bureau de change. Trouvé ! Mais aucun taux de change affiché : la dame aurait pu nous donner 500 pesos chiliens au lieu des 705 reçus pour un dollars américain qu’on n’aurait rien dit, nous les naïves qui n’avons pas pensé à contrôler ce taux sur internet dans une précédente étape ! Et il y un distributeur de monnaie au centre ville, souvent avec file d’attente, que nous avons utilisé plus tard. Mais là non plus, pas de taux de change affiché. Peut-être est-il trop changeant ?

San Pedro de Atacama se situe sur un haut plateau à 2 400 m d’altitude dans une oasis. Plus de 30 la journée et 0 à -3 la nuit et au petit matin. Un grand village de 2500 habitants envahit par les touristes – comme nous, mais souvent beaucoup plus jeunes. L’atmosphère relève du festival de musique des années 70 : on gratte sa guitare, une jolie fille aux allures de gitane alanguie à ses pieds ; on fume et boit à l’ombre des grands arbres sur la place centrale ; presque tous les marchés et les boutiques proposent des articles de l’époque et de l’artisanat  sud-américains (strictement les mêmes articles d’un étal à l’autre : en voir un c’est les voir tous !) que l’on rencontre sur tous nos marchés d’Europe ou presque. Une multitude de petits restaurants (quelques uns valent le détour d’ailleurs) et surtout 64 agences de voyage (contre 4 à Cafayate -12000 h.) proposant des excursions dans la région (nous avons confié le soin de faire le choix à notre hôtel et une fois de plus on est bien tombé – Touristour).


Mais on rencontre aussi ici une foule de jeunes comme nos enfants, que l’envie de dépaysement ou de voyage au long cours a amenés là, au gré du « bouche à oreille »  ou les suggestions des guides, comme nous. Et quelques baroudeurs de l’extrême, cyclistes ou randonneurs, dormant sous tente parfois !







A notre grand regret, le musée archéologique était fermé. Nous avons visité l’église dont le plafond est fait de bois de cactus (les cactus en photo dans l’article Tucuman). Ce bois n’est utilisable qu’après un séchage de 300 ans sur pied (ces cactus sont protégés c’est pourquoi à Cafayage on en voit au milieu des vignes). Les deux autels de l’église sont également intéressants avec un Christ en jupe p. ex.





San Pedro de Atacama avec le Lickancabur



Quand même, San Pedro de Atacama vaut le détour, ne serait-ce que pour contempler le volcan Lickancabur qui domine la ville comme le Moléson domine Gruyère et Bulle ! (on a les références qu’on peut… j’aurais pu dire comme le Mont Fuji, mais je ne suis jamais allée au Japon !) et faire les deux excursions que nous avons faites.

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